Description
Helping children with attention-deficit hyperactive and conduct disorders through animal-assisted therapy and education
Résumé de l’article
1994
Aider les enfants souffrant d’hyperactivité, de déficit d’attention et de troubles du comportement, à travers la thérapie et l’éducation assistées par l’animal.
Pas d’abstract.
Résumé :
Alors que les troubles liés à l’hyperactivité chez les enfants touchent des domaines aussi variés que l’insertion sociale, la criminalité ou la prise en charge médicamenteuse, le docteur Katcher propose une nouvelle approche qui entend traiter des individus réputés précisément intraitables.
Les enfants engagés dans le traitement en question sont des garçons qui ont entre 9 et 15 ans. Ils souffrent de déficits d’attention liés à un trouble hyperactif (ndt : ADHD, Attention-Deficit Hyperactive Disorder). Cette atteinte est liée à une forme de rupture ou de dysfonctionnement des modes de réponses comportementaux à l’égard de l’environnement. Il s’agit d’un problème de régulation du comportement. L’ADHD est un exemple parmi d’autres de troubles du comportement. Il fait son terreau d’un environnement social et/ou familial chaotique et conflictuel. Face aux troubles de ces enfants, 2 programmes ont été mis sur pied au sein du Centre Brandywine, en complément de traitements psychiatriques. Le premier est le Outward Bound (« le lien en extérieur ») : il consiste en des séances d’escalade, de canyoning ou d’autres activités aquatiques… Le second (« Zoo program ») est un programme d’éducation à la nature (durant des séances de 5 heures par semaine) et aux animaux. Ils s’étalent tous les deux sur une période de six mois, à l’issue de laquelle les enfants changent de programme.
Le « Zoo program » (ZP) s’appuie sur deux règles fondamentales et générales : être gentil avec les animaux, respecter les animaux et les autres. L’effet de ce travail d’éducation à la nature est de focaliser l’attention des enfants sur l’animal. Le travail comprend deux étapes : apprendre les besoins des animaux en général et les façons de s’en occuper ; apprendre la biologie et les soins spécifiques d’un animal confié à un enfant. Ainsi, l’intérêt réside dans la l’apprentissage de comportements et de qualités, qui avaient précisément posé problème pour ces enfants, tout au moins dans le cadre des socialisations classiques.
Les résultats sont les suivants : le taux de présence des enfants au ZP est plus élevé que celui du OB (« Outward Bound »). 93% contre 71%. Au travers du ZP, en moyenne 8 compétences et/ou qualités ont été apprises et maitrisées, alors que 3 à 4 le sont, en plus, partiellement. On peut dire que 80% des enfants ont eu une bonne réponse clinique au « Zoo program », qui apparaît comme une véritable intervention thérapeutique. On observe à son issue, une baisse du nombre des pathologies comportementales, plus que dans le cadre du OB. Ainsi, la thérapie assistée par l’animal, tel que le ZP, a différents effets : une diminution des comportements agités et agressifs, une augmentation de la coopération avec les éducateurs, un net regain d’intérêt pour l’apprentissage, une augmentation de la faculté à contrôler son attitude. Il n’en demeure pas moins que le milieu exerce lui aussi son influence. Les enfants évoluant dans des cadres de vie moins structurés sont moins réceptifs à ce type de travail.
Le travail avec l’animal capte l’attention de l’enfant et entraine un besoin de connaître. Il permet de détendre l’atmosphère et de faire émerger une communication. Le thérapeute dialogue avec l’animal et l’enfant et enseigne des valeurs comme le temps (de faire) et le respect, tout en promouvant la parole avant l’action. L’interaction animal/enfant entraine une baisse des comportements colériques, des postures défensives et inculque des règles à apprendre.
Katcher et Wilkins promeuvent donc cette présence de l’animal au plus près de ceux qui pourraient en bénéficier, à travers une sensibilisation plus large des soignants. L’intérêt dans le cas des enfants hyperactifs réside dans la généralisation : les règles apprises lors du ZP sont transposables à la vie en général, c’est-à-dire en société. Les auteurs rappellent qu’il s’agit d’une expérience ciblée : le mode du ZP convient à ces troubles là. Pour d’autres maux, il y a d’autres applications du travail avec l’animal. On retiendra aussi que l’animal n’est qu’une partie du travail thérapeutique, dans la mesure où ce dernier ne parle pas.
Observations
Cf Rapport Modys pour Fondation Sommer
Consultation sur place Centre Documentation
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