Description
Interpersonal distance, mouth sounds, and referentiality in child-dog play: A pluridisciplinary approach
Cette étude s’intéresse à la manière dont les enfants et les chiens communiquent lorsqu’ils jouent ensemble, en observant comment la distance entre eux, les sons produits avec la bouche, et le langage s’accordent pour créer du sens. Nous avons analysé des vidéos de quatre duos enfant-chien évoluant dans des contextes naturels, francophones.
Les résultats montrent que la manière dont les enfants se placent par rapport au chien dépend du type de jeu. Par exemple, si le jeu implique des comportements tels que courir, cacher ou chercher un objet, l’enfant adapte sa position : il se rapproche, s’éloigne, ou se place différemment selon ce qu’il veut faire comprendre au chien.
La proximité et le contact physique direct influencent la façon dont les enfants utilisent leur voix : ils modifient leur ton, leurs sons ou leur manière de parler selon qu’ils sont très proches du chien ou non. De plus, les sons de bouche et les changements de distance contribuent à « montrer » ou « désigner » des choses dans l’environnement – ce qu’on appelle la référentialité locale.
Les enfants sont également capables de repérer des indices dans les comportements corporels et vocaux du chien, et de s’y adapter. Cela signifie qu’ils perçoivent, chez le chien, un certain potentiel référentiel – autrement dit, ils comprennent que le chien peut « dire » ou « montrer » quelque chose, à sa manière.
Enfin, les enfants n’utilisent pas seulement des mots pour se faire comprendre : ils accompagnent leur langage d’un effort concret pour adopter le point de vue du chien, par exemple en se plaçant à son niveau ou en tenant compte de ce que le chien voit ou peut atteindre. Ce comportement révèle une prise de perspective, une compétence cognitive importante dans le développement social et communicationnel. (Résumé Marine Grandgeorge)
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