Le chien médiateur, un intervenant dans la prise en charge logopédique

Observations

Prix Marie-Claude Lebret – Lauréate 2016 –

Mémoire de fin d’études Logopédie
Introduction : Les études réalisées montrent que l’animal agit comme un médiateur qui aide à modifier la façon dont les hommes se comportent et interagissent. En outre, sa présence rassure, favorise le contact, la conversation et la concentration, et introduit de l’imprévu et de l’humour. Dès lors, il est légitime de s’interroger sur les effets de l’intervention du chien dans le cadre des rééducations logopédiques et de se questionner sur la façon d’introduire un chien dans les séances.
Méthodologie : L’étude porte sur les effets de la médiation canine dans le cadre de la rééducation de la lecture auprès d’une population déficiente mentale. Elle propose la mise en pratique d’ateliers créés pour travailler différentes compétences impliquées dans la réception du langage écrit en y intégrant un chien. Un questionnaire a été soumis à plusieurs professionnels sur la pertinence des activités construites ainsi que sur les éventuels effets de la médiation canine qu’ils avaient pu observer sur la rééducation de la lecture.
Résultats : Il ressort de l’étude que les exercices imaginés étaient relativement bien adaptés aux difficultés rencontrées par les participants mais aussi, qu’ils permettaient effectivement de travailler diverses compétences en lecture, tout en intégrant adéquatement un chien médiateur. En outre, dans la mesure où les exercices réalisés avec l’animal étaient plus ludiques, mobilisaient d’autres compétences et offraient la possibilité de vivre des expériences actives de maîtrise, il semble effectivement que l’intervention d’un chien médiateur dans les séances de logopédie ait permis de créer une dynamique de travail différente et bénéfique aux participants.
Perspectives : Dans le futur, il serait pertinent de réaliser des études expérimentales afin de d’investiguer et de préciser l’effet de la médiation canine sur les différentes rééducations pouvant être mises en place en logopédie. Par ailleurs, il serait intéressant de mettre en pratique les ateliers créés dans le cadre de ce travail, auprès d’autres bénéficiaires présentant des difficultés d’apprentissage en langage écrit ou, au contraire, de bonnes aptitudes en langage écrit mais ayant une faible estime de soi.