Description
Le castor américain
Résumé
Première traduction française d’un ouvrage fondateur de l’éthologie aux Etats-Unis au XIXe siècle : une étude singulière et avant-gardiste qui interroge la notion même de culture dans ses rapports avec le non-humain, d’une pertinence étonnante à l’heure de la crise écologique mondiale et dans le cadre des débats actuels sur le thème du développement durable, sur les questions des ontologies alternatives, des recompositions et des dynamiques anthropologiques en cours, des territoires et des liens entre sciences dures et sciences humaines, etc.
«Sera-ce une prérogative de l’homme de bouleverser et détruire non seulement des quantités d’animaux mais également une grande partie des espèces €‰? Si dans les siècles à venir la famille humaine persiste dans son attitude pleine d’hostilité à l’égard des animaux, tout en continuant à se multiplier comme elle le fait actuellement au plan quantitatif et au plan technologique, il est évident que beaucoup d’espèces animales disparaîtront de la terre. Seule une pause dans les progrès de la race humaine peut empêcher l’extermination d’une grande partie du règne animal. L’unique alternative que l’on offre déjà non seulement aux espèces mais aussi aux familles et ordres animaux, c’est la domestication ou l’extermination. La manière dont l’homme actuel se conduit à l’égard des animaux n’est pas digne de sa sagesse supérieure. Nous leur dénions tout droit, et décimons leurs rangs avec une cruauté gratuite et sans pitié. Le nombre de vies animales sacrifiées chaque année au bénéfice de la vie humaine, excessif par rapport à un besoin raisonnable, est effrayant. Quand nous prétendons que l’ours a été créé pour nourrir l’homme, nous oublions qu’aussi bien l’homme a été créé pour nourrir l’ours. Notre droit à manger de l’ours repose sur rien de plus que son droit égal à se repaître de notre chair s’il sort vainqueur d’un combat. La suprématie de l’homme sur les animaux lui est échue en vertu de ses capacités supérieures. Si nous reconnaissons aux animaux la possession d’une pensée, d’un raisonnement et peut-être d’un principe immortel, alors notre relation avec eux nous apparaîtra sous un jour différent, meilleur.€‰» Lewis Morgan, 1876
Lewis Henry Morgan (1818-1881), sociologue et ethnographe, est considéré comme l’un des fondateurs de l’anthropologie américaine. Il a notamment travaillé sur la vie sociale et culturelle des Indiens iroquois, auprès desquels il a vécu.
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