Description
A new look at pet-facilitated therapy
Résumé de l’article
Un nouveau regard sur la thérapie facilitée par les animaux familiers
Beck & Katcher, à la suite de plusieurs conférences internationales mettant en avant les bénéfices des relations humain/animal à but thérapeutique, se sont attelés à une revue de la littérature sur laquelle se sont appuyées ces conférences. Après avoir noté la maigreur de la production écrite sur le sujet, ils divisent celle-ci en deux catégories : une littérature descriptive et génératrice d’hypothèses et une littérature expérimentale (avec une hypothèse à tester et un modèle de recherche défini).
Ils notent que la première catégorie est la plus représentée. Beck & Katcher rappellent notamment que les travaux inspirateurs de Levinson, et des Corsons s’appuient sur des observations assez simples, non issues de protocoles expérimentaux. Beck & Katcher insistent sur le caractère très « peu concluant » de ces travaux : ils ne manquent pas de noter le peu de données sur lesquelles s’appuient les conclusions, et de lister les variables « non animales » qui auraient pu expliquer ces bénéfices.
Concernant les quelques études expérimentales qu’ils ont récolté, les auteurs retiennent leurs conclusions plutôt mitigées : la variable « animal » ne produit soit aucun effet thérapeutique, soit un effet très faible. Ces effets sont en tout cas loin de l’aspect spectaculaire des bénéfices décrits dans les études de cas. Les seules études qui semblent retenir l’attention des auteurs sont celles de Hendy et de Beck, Seraydarian & Hunter.
La suite de la revue de littérature a pour objet les relations entre possession d’animaux de compagnie et santé humaine ; les auteurs justifient ce détour en expliquant que ce type d’écrits a souvent servi de justification à la mise en place de programmes de Pet-Therapy. Beck & Katcher mettent ici en avant le faible lien entre état de santé et possession d’animaux : les études présentées issues d’enquêtes par questionnaires semblent montrer que l’animal est une variable non significative pour expliquer un état de santé positif.
De la même façon, les études sur le long terme semblent elles aussi mériter d’être discréditées : manque de comparaison avec d’autres variables, résultats statistiques mal interprétés sont pointés par Beck & Katcher. Les auteurs ne retiennent que les effets du contact animalier sur la réduction de la pression sanguine, qui leur semblent avérés.
Beck & Katcher concluent ainsi que l’enthousiasme qui a porté certaines personnes à faire rentrer en contact des animaux et des personnes malades, est facteur de « mauvaise science. » Cet enthousiasme est en outre bien entretenu par tout un réseau d’acteurs socio-économique allant des sociétés de protections des animaux, à l’industrie de la nourriture pour animaux, en passant par divers médias, tous intéressés (aux deux sens du terme) par la défense d’une image positive de l’animal dans la société.
Ils indiquent enfin que les futures études sur la pet-therapy devront intégrer plusieurs impératifs : s’attendre à un effet « placebo » et le prendre en compte comme tel dans le protocole de recherche et dans l’interprétation des résultats ; ne pas se limiter à « des visages souriants » comme indicateur fiable de l’efficacité de la pet-therapy ; utiliser des procédures de contrôle adaptées ; éviter de ne pas prendre en compte les données qui ne vont pas dans le sens d’un effet positif du contact avec l’animal ; proposer une analyse en terme de « coûts/bénéfices » de la pet-therapy.
Beck & Katcher concluent leur propos en insistant une nouvelle fois sur la distinction entre le récréationnel et le thérapeutique : les visites d’animaux peuvent avoir un effet positif chez les patients, mais comme les visites de proches, des jeux électroniques, des films peuvent en avoir. Au moment où ils écrivent cet article, Beck & Katcher considèrent qu’il n’y a pas de preuves valables scientifiquement que le contact avec l’animal puisse être qualifié de « thérapeutique.
thérapeutique : les visites d’animaux
Observations
Cf Rapport Modys pour la Fondation Sommer
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